Silver économie, ça vous parle ? C’est l’ensemble des sujets liés à nos aînés de plus de 60 ans. Santé, indépendance, sécurité, habitat et services, chaque critère de l’environnement des personnes âgées devient un enjeu de société. Face au vieillissement de la population, l’intégrité physique et morale de nos seniors bénéficie désormais d’une loi visant à respecter leurs droits et libertés. Entre autres, la capacité à rester chez eux, à vieillir dans leur maison. Anticiper la perte d’autonomie, prévoir les équipements pour accompagner la baisse de mobilité : voilà notre rôle. Pourquoi opter pour le maintien à domicile des personnes âgées ? Si le bien-être s’avère la réponse la plus évidente, l’aspect financier reste un atout valable. Quelques aménagements s’imposent cependant. Suivez-nous dans le dédale d’un troisième âge qui nous surprend chaque jour.

Le maintien à domicile des personnes âgées est bon pour la santé des seniors

Impact sur le bien-être psychologique

« Un tiers des personnes âgées vivant en établissement (maison médicalisée ou maison de retraite) sont dans un état psychologique dégradé », indique l’enquête Care-Institutions de la DREES. La Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des statistiques explique que ce phénomène débute dès le retrait de la personne âgée de son domicile. Fatigue, lassitude, épuisement, perte d’appétit et de motivation apparaissent quand le senior quitte son environnement. 

La maison reste un repère intemporel. La plupart des anciens y vivent depuis des décennies. Ils l’ont achetée, construite pour y fonder leur famille. Elle conserve précieusement leurs souvenirs. Chaque pièce renferme des cris de joie ou dissimule des sourires. Cette maison, ils y ont leurs habitudes. En vieillissant, on se raccroche à ces petites choses quotidiennes. Or la routine est un schéma essentiel de réconfort, de sécurité et de qualité de vie. 

Le lien social – source officielle de bien-être

Les résidents en EHPAD (établissement d’hébergement pour personne âgée dépendante) ayant des difficultés à créer du lien social sont 10 % plus nombreux à se déclarer en dépression. Rester dans sa maison signifie garder contact avec ses voisins, ses amis et souvent sa famille. Entretenir des relations régulières avec autrui, discuter diminue les risques de déprime, améliore l’anxiété et le sommeil. Tous ces facteurs favorisent la bonne humeur générale. Ainsi, parties de belote ou de tarot, tiercé et autres jeux de société de 3^e âge maintiennent le cerveau en activité et boostent les capacités cognitives (mémoire, attention, concentration). Un café sans sucre pour lui, un peu de lait pour elle… Ils sont imbattables, n’est-ce pas ? D’ailleurs, une bonne hygiène alimentaire et les saveurs des plats préparés contribuent aussi au bon moral quotidien. Le manque d’appétit frappe deux fois plus les personnes en résidence. Le saviez-vous ?

Conserver une activité physique même minime

Déambuler dans le jardin, marcher pour acheter son pain : même anodine, l’activité physique reste primordiale pour mieux vieillir. Bouger entretient les capacités fonctionnelles et protège contre les problèmes de santé dus à l’âge. Les promenades quotidiennes préviennent des maladies osseuses et rhumatismes. L’Organisation mondiale de la santé recommande une activité même modérée de 30 minutes par jour, cinq fois par semaine en vue de diminuer le risque de chutes. En continuant d’habiter dans leur maison, dans leur village, nos grands-parents gardent leurs habitudes de balades et de loisirs extérieurs. 

Le corps et l’esprit évoluent ensemble. On évite ainsi le repli sur soi qui alimente la dépendance.

Vieillir chez soi coûte moins cher

Un budget public dédié au maintien à domicile

Face à la gérontocroissance, le gouvernement a voté une loi en 2016 : la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement. 700 millions d’euros annuels financent désormais l’aide à l’autonomie des personnes âgées. La transformation des logements, de l’urbanisme et des moyens de transport participe à laisser nos aînés choisir leur lieu de vie.

Allocation du proche aidant

Bien sûr, être autonome ne signifie pas être isolé. Au-delà d’un certain âge, les gestes quotidiens nécessitent d’être accompagnés. Faire sa toilette, préparer ses médicaments ou cuisiner demande parfois de l’aide. En France, 10 millions de personnes se déclarent « proche aidant ». Ni professionnel ni bénévole, ils apportent un soutien à un senior en raison de son état de santé. Le proche aidant rompt l’isolement et participe aux travaux de la vie courante. Il peut venir de la famille ou pas, d’où les termes de « proche aidant » et « aidant familial ». Ces contributions ne sont généralement pas payées, car elles relèvent du service rendu.

Pour autant, depuis le 1er octobre 2020, une allocation journalière du proche aidant (AJPA) est possible si ce dernier doit diminuer (congé aidant) ou arrêter son activité professionnelle. Le montant dépend du statut de la personne âgée. Selon qu’elle bénéficie de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), de la prestation de compensation du handicap (PCH) ou de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), la rémunération diffère.

Financement des aides à domicile

Les centres communaux d’action sociale (CCAS), centres locaux d’information et de coordination (CLIC) ou associations pour personnes âgées conseillent sur les meilleures solutions d’accompagnement.

Ainsi, le senior peut :

• bénéficier de soins à domicile ;
• se faire livrer des repas par des entreprises de portage ;
• s’équiper de domotique pour se faciliter le quotidien ;
• rester connecté aux services d’urgence avec la téléassistance ;
• obtenir une aide à domicile pour les courses, le ménage, la toilette ;
• être assisté pour des travaux de bricolage, etc.

Ces solutions se montrent avantageuses en comparaison d’un logement en EHPAD ou en maison médicalisée. Le mag du senior annonce un coût moyen mensuel supérieur à 2000 euros pour la moitié des maisons de retraite françaises.

Les limites du maintien à domicile : un logement équipé

Une maison organisée pour les personnes âgées

Outre les aides extérieures, adapter le logement de nos aïeux reste impératif. Selon l’état de santé du résident, certains aménagements s’avèrent indispensables pour qu’il puisse continuer à l’habiter. Ils améliorent la sécurité et diminuent le risque de chutes. L’éclairage doit être suffisant. Des barres de maintien facilitent les mouvements dans les pièces d’eau. Les rangements doivent être cohérents avec l’usage des objets qui y sont stockés. On supprime les tapis et nos grands-parents chaussent des pantoufles antidérapantes.

Les monte-escaliers

Les escaliers causent 25 % des chutes à l’intérieur de la maison. En effet, louper la marche, glisser dans l’escalier, lâcher la rampe, nombreuses sont les situations dangereuses. Passer d’un étage à l’autre n’est jamais anodin quand on vieillit.

Installer un monte-escaliers représente une vraie réponse au manque de sécurité et de bien-être à domicile. Ainsi :

• exit les chutes en tombant dans les marches ;
• plus de fatigue musculaire pour accéder au premier ou descendre au rez-de-chaussée ;
• fini les étourdissements dans l’escalier, etc.

Escalier droit, tournant ou étroit, peu importe. À chaque maison, sa solution de monte-escaliers, sur mesure si nécessaire.

Y aviez-vous pensé ?

Le scooter d’intérieur

Plus la force de voyager d’une pièce à l’autre ? Le scooter électrique conçu pour l’intérieur du logement roule dans les couloirs les plus étroits. Les modèles mini s’infiltrent même dans les zones les plus exiguës du foyer familial. Les scooters XXL sont prévus pour l’intérieur et l’extérieur. Avec lui, retrouvez votre mobilité et déplacez-vous dans votre maison comme bon vous semble. Essayez-les !

Avec le temps, le quotidien s’alourdit et les forces s’amenuisent. Le maintien à domicile des personnes âgées leur permet de conserver leur environnement, l’écosystème qu’ils ont parfois toujours connu. Moral et motricité s’en trouvent améliorés. Car oui, la vie continue même avec le poids des années.

Je souhaite que mon proche puisse rester chez lui aussi longtemps que possible, je contacte Libre Accès pour être conseillé.

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